Le Romarin, Prince du jardin

Planches de botanique de Duhamel du Monceau

« Romarin et Roméo commencent tous deux par la même lettre n’est-ce pas ? » (William Shakespeare, Roméo et Juliette, Acte I, scène 4)

Arbuste d’origine méditerranéenne aux feuilles persistantes, le Romarin (Rosmarinus officinalis ou Salvia rosmarinus) fait partie de la grande famille des Lamiacées (ex-Labiées) en s’affirmant définitivement comme le prince du jardin. Il a l’avantage de pouvoir être cueilli à toute époque de l’année, même si le printemps demeure la meilleure époque pour le récolter. Sous les climats chauds, il fleurit sans cesse, entêté à se dresser avec fierté. On récolte ses sommités fleuries au printemps pour les conserver en petits bouquets secs divinement aromatiques.

Culture

Plante à tiges herbacées tordues, ligneuses à la base, le romarin présente des racines pivotantes. Ses feuilles disposées en rameaux sont sessiles et lancéolées, lustrées à l’avers, argentées au revers. Il aime les hivers doux et le soleil. Mellifère, le prince romarin attire les abeilles. Les spécimens les plus remarquables et les plus parfumés se trouvent dans les régions provençales où on l’appelle du délicieux nom d’ « encensier ». Il faut veiller à le tailler régulièrement, pour qu’il conserve un aspect buissonnant. La taille est l’occasion de le bouturer, de mars à septembre (de préférence en août), en prélevant une jeune pousse semi-ligneuse de 10 à 15 cm de longueur. Enlever ensuite les feuilles du bas et planter la tige dans un mélange de terre et de terreau et l’arroser généreusement pour encourager la reprise. Les boutures se mettent en place à l’automne ou en mars, dans un terrain bien drainé et sec, en situation ensoleillée.

Symbolique du romarin

John William Waterhouse, Ophélie

Du latin ros-marinus, « rosée de la mer », »rose marine », en référence à son goût pour les littoraux, le romarin est symbole de félicité, d’amitié, d’amour et de fidélité. Il fait partie du jardin des simples de Pline, de Dioscoride, d’Hildegarde de Bingen, qui conseillent de l’employer de façon médicinale aussi bien que culinaire. Dans le Languedoc, offrir du romarin équivaut à faire une déclaration d’amour. Les mariées médiévales portaient dit-on des couronnes de romarin, d’où son surnom d’Herbe-aux-couronnes et d’Herbe-aux-troubadours. Le poète Claude Turrin évoque cette tradition dans ses Odes (1572) dédiées à sa maîtresse :

« (…) Les amoureux vont au temple d’Erice,
Et pour affin que Venus soit propice,
Sur son autel ils mettent des senteurs,
Des romarins, ou des chappeaus de fleurs :
Quand je voudray qu’amour me soit prospère
Je veus sans plus vous faire une prière,
Car des lontams la blanche chasteté,
Dessous vos mains le detient arresté. » (1)

Dirck de Bray (1635-1694) Nature-Morte aux symboles de la Vierge MArie, 1672, Musée d'Almstelkring (Amsterdam) 31x37 cm, ©Musée d'Almstelkring (Amsterdam)

Dirck de Bray (1635-1694) Nature-Morte aux symboles de la Vierge Marie, 1672, 31×37 cm, ©Musée d’Almstelkring, Amsterdam

La Nature-Morte aux symboles de la Vierge Marie, peinte par le catholique Dirck de Bray en 1672, témoigne de l’âge d’or néerlandais en présentant un ensemble d’allégories des vertus mariales (une étude plus poussée mériterait d’être faite sur la genèse de ce tableau crypto-catholique dans une Allemagne protestante. Ne pouvant représenter explicitement la Vierge, Dirck de Bray, peintre de fleurs et de natures-mortes, aurait-il repris les codes acceptés de la nature-morte symbolique pour exalter ce personnage sacré ? Hélas, le temps manque pour pousser plus avant ce sujet.) En attendant, on trouve parmi la rose, le chapelet de cristal de roche, la couronne, le volubilis et l’encensoir, un brin de romarin, allusion à « la Rose de Marie ». La légende du romarin raconte qu’il possédait autrefois des fleurs blanches. Avant de donner naissance à Jésus, la Vierge Marie aurait déposé sa cape bleue sur un romarin planté devant l’étable. La cape ayant déteint sur l’arbrisseau, il fleurirait en adoptant la couleur bleue pâle depuis ce temps là, d’où son autre surnom de « Rose de Marie » (Rosemary en anglais). Marie et Joseph auraient aussi placé des brins de romarin dans la paille de l’étable pour en chasser les insectes. Rémi de Gourmont évoque dans Le latin mystique (1892) des litanies mariales sous la forme d’une vieille prière versifiée :

O Rose très odoriférante
Et vrai lys de virginité,
Violette très florissante,
Marguerite d’humilité,
Marjolaine de pureté,
Romarin flairant comme balme,
Par ta grant clémence et pitié,
Ayez pitié de ma povre ame. (2)

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Anonyme, Diptyque Wilton, 1395-1399, National Gallery, tempera sur chêne, 53×37 cm

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Anonyme, Diptyque Wilton, 1395-1399, National Gallery, tempera sur chêne, 53×37 cm (revers)

Shakespeare place du romarin comme fleur du souvenir dans le bouquet d’Ophélie d’Hamlet (There’s rosemary, that’s for remembrance ; pray you, love remember), plante illustrée avec féérie par Walter Crane dans son ouvrage Flowers from Shakespeare’s Garden’. Shakespeare fait aussi dire à la nourrice de Juliette: « Romarin et Roméo commencent tous deux par la même lettre n’est-ce pas ? » (Doth not rosemary and Romeo begin both with a letter ?). La chanson médiévale reprise par Simon and Garfunkel On the road to Scarborough Fair célèbre le romarin aux côtés du persil (parsley), de la sauge (sage) et du thym (thyme) pour décrire les désirs impossibles d’un amant éconduit (3). Le diptyque Wilton de Richard II représente au dos un cerf couché sur des branches de romarin, symbole de son épouse Anne de Bohème, décédée en 1394. L’empereur Charles V aux yeux verts et au menton démesuré, est représenté vers 1515, tenant un brin de romarin d’un naturalisme vigoureusement flamand. Cet étonnant portrait au ton d’émeraude fut acquis par Henry VIII d’Angleterre.

Ecole flamande, Portrait de Charles V tenant un brin de romarin, vers 1515, huile sur bois, 43,8x32,2 cm, collection royale d'Angleterre

École flamande, Portrait de Charles V tenant un brin de romarin, vers 1515, huile sur bois, 43,8×32,2 cm ©collection royale d’Angleterre

Vertus médicinales

Bactéricide, antimycosique, antibactérien, cicatrisant, il éloigne le mal et les infections. On en met dans les vêtements et les livres pour éloigner les mites. On brûle des branches de romarin pour purifier les chambres des malades. Plante funéraire à l’époque antique, le romarin entrait dans la composition des onguents pour l’embaumement des morts égyptiens. Il accompagne Pharaon pour fortifier son âme lors des cérémonies funéraires et éloigne les esprits malfaisants, une tradition que l’on retrouve dans d’autres civilisations comme chez les Natchez. Chateaubriand décrit une coutume primitive chez les Iroquois. Les chefs décédés emportent avec eux au tombeau un bouquet de romarin qui prend quelquefois racine sur l’argile même de l’homme, et végète jusque dans la main des morts (4).

Pris après les repas, le romarin aide à la digestion des graisses, diurétique il accélère l’élimination et active la sécrétion de la bile. Il accompagne les régimes amaigrissants. Plante qui résiste au froid, on l’utilise contre les rhumes (en inhalation), contre les infections nez-gorge-oreille (en fumigation), pour l’expectoration (infusions et décoctions) et pour lutter contre les coups de froid et l’asthme (vin tonique).

Le romarin est un stimulant qui tonifie le cœur, fortifie le cerveau et la mémoire. Les écoliers grecs en portaient des couronnes, dit-on, pendant les périodes d’examen ! Il serait très bénéfique pour la mémoire des malades d’Alzheimer. On en plaçait autrefois des branches sous les oreillers pour chasser l’anxiété, la migraine, les mauvais rêves et éloigner l’insomnie. On conseille l’infusion de fleurs et de feuilles de romarin en cas d’asthénie, de surmenage physique et intellectuel. Le romarin est employé pour laver les vêtements. Son huile imprègne l’eau et pénètre les tissus qui sèchent au soleil.

Vertus cosmétiques du romarin

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Le romarin possède parmi ses grandes vertus cosmétiques la réputation de conserver la jeunesse. John Parkinson, herboriste du roi Charles Ier d’Angleterre, en vante les vertus dans son ouvrage botanique Paradisi in paradisus terrestris (1629). Un certain Octavio Courtois, opérateur et distillateur ordinaire de la Reine de France, considère la quinte-essence de Romarin comme un « trésor » (5). On trouve actuellement le Prince Romarin dans la composition de nombreux produits de beauté (comme l’huile d’ojon) souvent sous le générique Rosmarinus officinalis leaf extract (extrait de feuilles de romarin).

Histoire et recettes de l’Eau de la Reine de Hongrie

Eau de Hongrie, parfum de la Maison Fragonard

Eau de Hongrie, parfum de la Maison Fragonard

Eau guérisseuse, eau de beauté pour le visage, mais aussi eau de senteur, la célèbre Eau de la Reine de Hongrie a inspiré de nos jours le parfum masculin Eau de Hongrie de la Maison Fragonard, l‘Hungary Water de la maison anglaise Crabtree & Evelyn et l’Eau de beauté de Caudalie. Le romarin est l’ingrédient principal de cet élixir légendaire que l’on doit à la reine Isabelle de Pologne (1305-1380), souveraine de Hongrie qui en aurait reçu la formule d’un ange. Il s’agit d’une distillation de fleurs de romarin dans l’alcool. Célèbre pendant le Grand Siècle, elle soulage les maux de Louis XIV, Madame de Sévigné en vante les vertus et ne se promène jamais sans un flacon de cette panacée. La formule de l’Eau de la Reine de Hongrie, semble avoir été publiée pour la première fois dans un ouvrage anonyme édité par Jean-Baptiste Loyson, à Paris (en 1660, puis 1669) : Nouveaux secrets rares et curieux, donnés charitablement au public par une personne de condition, contenant divers remèdes eprouvez, utils et profitables pour toutes sortes de maladies, et divers secrets pour la conservation de la beauté des dames, avec une nouvelle manière pour faire toutes sortes de confitures, tant seiches que liquides (sic).

Hungary Water, de la maison Crabtree & Evelyn

Hungary Water, de la Maison Crabtree & Evelyn

« En la Cité de Bude au Royaume de Hongrie, du 12 Octobre 1652, s’est trouvé escrit la presente Recepte dans un Breviere de la Serenissime Donna Yzabelle, Reyne dudit Royaume : Moy Donna Yzabelle, Reyne de Hongrie, estant âgée de soixante et douze ans, fort infirme et gouteuse, un entier de la suivante recepte (sic) laquelle j’obtins d’un Hermitte que je n’ai jamais veu ny pû voir ; depuis elle me fist tant de bien et de fait qu’en mesme temps je fus guerie et recouvray mes forces, en sorte qu’elles paroissent seines (sic) à un chacun ; le Roy de Pologne me voulut espouser, ce que j’ai refusé pour l’amour de Jésus-Christ et de l’Ange duquel je croy que j’obtins ladite recepte.

Composition de ladite recepte.

De l’eau de vie distilée quatre fois, la quantité de trente onces et vingt onces d’essence de fleur de Romarin, que l’on mettre ensemble dans un vase bien bouché l’espace de cinquante heures. Et puis mettés le tout dans l’alambic pour faire distiller au Bain-Marie. L’on en prendre une fois la semaine le poids d’une dragme dans le boire ou le manger. Il s’en faut laver la face tous les matins, et cela emportera le mal des membres infirmes. Ce remède renouvelles les forces, nettoye les moüelles, fortifie les esprits vifs en leur naturelle opération, resitueë la veuë et la conserve. J’ay receu de Monsieur le Chevalier du Broc Cinqmars cete recepte le vingt-neufiesme septembre mil six cens cinquante-cinq (1655)(sic) » (6)

Recette moderne de l’Eau de la Reine de Hongrie

Faire macérer un mois dans l’alcool des fleurs et des sommités fleuries de romarin. Filtrer le tout à travers une fine mousseline. Prendre ensuite le mélange obtenu à très petites doses (1/2 à 1 cuillère à dessert par jour, après les repas, dans un verre d’eau). Certaines recettes ajoutent du thym, de la marjolaine ou de la lavande.

Quelques recettes de santé et de beauté au romarin

Infusion de romarin

30g de sommités fleuries pour 1 litre d’eau bouillante. Laisser infuser 5 à 10 min. Filtrer et boire 3 tasses par jour, après les repas, matin, midi et soir.

Vin de romarin fortifiant (recette de GLSG)

Faire infuser dans une casserole 1 branche de romarin et 2 feuilles de sauge avec l’équivalent d’un grand verre de vin rouge. Au moment où le mélange commence à bouillir, mettre à feu doux en remuant délicatement et en écrasant les plantes. Servir chaud en le buvant avec du sucre ou du miel pour adoucir l’amertume. Cette liqueur est souveraine contre les maux de gorge et la fatigue hivernale. A servir en lisant un vieil antiphonaire.

Vin de romarin de l'Oiseau-Lyre

Vin de romarin de GLSG

Sachet pour parfumer le linge 

60g de fleurs de lavande,
30g de feuilles de romarin en poudre,
60g de racine d’iris en poudre,
6 gouttes d’huile essentielle de rose,

Mélanger la lavande, le romarin, l’iris, ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de rose. Remplissez un sachet de gaze de ce mélange. Conserver dans les placards de linge propre.

Bain aux plantes aromatiques pour jambes fatiguées

Faire infuser dans 3 litres d’eau bouillante un mélange de plantes fraîchement coupées : menthe, romarin, serpolet et verveine (une poignée de chaque). Laisser infuser 20 min, Filtrer et ajouter à l’eau du bain pour tonifier et activer la circulation sanguine.

Bain de pieds au romarin

Laisser infuser quelques branches fraîches de romarin pendant 30 min dans une grande casserole d’eau chaude. Filtrer, verser dans une bassine, ajouter de l’eau fraîche et tremper vos pieds 30 min pour stimuler la circulation sanguine et tonifier les jambes lourdes.

Vin de romarin pour cataplasme (usage externe)

25g de feuilles pour ½ litre de vin rouge. S’emploie en compresses chaudes sur les entorses, foulures, contusions. Il aide à la cicatrisation de blessures, ecchymoses, bleus, foulures. En gargarismes, pour les infections de la bouche.

Fumigation pour purifier le visage 

Faire bouillir 1 litre d’eau, ajouter des branches de romarin, laisser infuser 5 min, verser dans un récipient. Mettre le visage au dessus, la tête recouverte d’une serviette. Rester quelques minutes. (On peut aussi ajouter 1 cuillère à soupe de fleurs de camomille séchés, 1 cuillère à soupe de consoude séchée, 20 feuilles d’ortie fraîches.)

Romarins en hiver

Romarins en hiver

Quelques recettes de cuisine au romarin

En cuisine, on peut en prélever des rameaux toute l’année. Monsieur Romarin assaisonne les plats et les marinades, aromatise les viandes et les poissons. On peut faire des brochettes en piquant de la viande sur des branches de romarin. Attention de ne pas forcer sur le dosage pour éviter que son arôme ne noie les autres, dans le cas d’un mélange avec le thym et la sauge par exemple.

 Huile parfumée au romarin

Laver le romarin et le mettre dans un bocal. Verser l’huile d’olive de façon à le recouvrir complètement. Placer le bocal au soleil pendant 15 jours. Passer l’huile à travers une étamine ou un linge. Mettre en bouteilles, boucher hermétiquement. Etiqueter. Conserver dans un endroit frais, au sec et à l’abri de la lumière.

Beurre de romarin

Ingrédients 
2 rameaux de romarin
1 verre de vin rouge bouillant
50 g de beurre fondu
Sel
Poivre

Jeter les brins de romarin hâché dans du vin rouge bouillant. Les égoutter et les incorporer dans le beurre fondu, saler, poivrer et mélanger. Servir avec les viandes et les grillades.

Poulet au romarin

Ingrédients 
1 poulet
1 foie de poulet
50g de beurre
100g de farine
150 g de lardons
3 branches de romarin
Sel
Poivre
Muscade râpée
1/4 de litre de bouillon infusé de romarin

Faire fondre 100 de beurre dans une casserole à feu doux avec un brin de romarin haché finement. Y ajouter le foie de poulet haché, 100 g de farine, les lardons, le sel, le poivre et la muscade. Mettre cette farce dans le corps du poulet. Beurrer la poitrine et le dos du poulet piqués avec des brins de romarin. Arroser l’ensemble d’un bouillon infusé de romarin. Faire cuire en veillant à ce que la chair de la volaille soit bien tendre et légèrement grillée.

Walter Crane, There's rosemary, that's for remembrance, tiré de l'ouvrage ‘Flowers from Shakespeare’s Garden’ (Londres, Cassell & Co. 1906)

Walter Crane (1845-1915), There’s rosemary, that’s for remembrance, tiré de l’ouvrage ‘Flowers from Shakespeare’s Garden’ (Londres, Cassell & Co. 1906)

Abricots aux amandes et au romarin

Ingrédients 
4 gros abricots
60 g de sucre
50 g de beurre
1 poignée d’amandes en poudre
Des brins de romarin et de lavande
Des framboises

Laver les abricots, les couper en deux et les dénoyauter. Tapisser le fond des oreillons de poudre d’amande. Les disposer dans des ramequins beurrés, saupoudrer de sucre et ajouter une lamelle de beurre sur chacun. Cuire 5 min sous le gril du four. Les servir tièdes, décorées avec un brin de romarin, des framboises et une fleur de lavande. Accompagner d’une boule de glace à la vanille ou de crème fraîche au miel.

Tarte au citron et au romarin

Ingrédients
1 pâte sablée
3 citrons
150g de crème fraîche liquide
2 oeufs
150g de sucre en poudre
1 cuillère à soupe de farine
1 cuillère de romarin séché en poudre
1 branche de romarin

Faire cuire la pâte sablée à blanc dans un four pendant 10 min. Faire bouillir la crème avec le romarin, couvrir et laisser infuser 10 min. Raper le zeste de 2 citrons et presser leur jus. Mélanger les oeufs, 100 g de sucre et la farine dans un saladier puis ajouter les zestes, 50 ml de jus de citron ainsi que la crème de romarin. Verser la préparation sur le fond de tarte et laisser cuire 15 min. Porter à ébullition 100 ml d’eau avec les 50 g de sucre restant. Couper le dernier citron en fines tranches. Les faire confire dans le sirop 2 à 3 minutes et les repartir sur la tarte. Avec le reste du sirop, napper le dessus de la tarte. Décorer avec une branche de romarin.

Mise en garde

Si la plante à l’état sauvage employée correctement est pleine de bienfaits, l’huile essentielle de romarin peut-être dangereuse car elle contient des cétones (risques neurotoxiques). Elle ne doit pas être utilisées par les femmes enceintes, allaitantes ni pour les enfants. Avant toute utilisation vérifier les allergies et se renseigner sur son usage qui ne doit jamais être prolongé.

©GLSG, le 27 décembre 2014 (revu le 17 décembre 2022)

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Bibliographie :
(1) Claude Turrin, Œuvres Poétiques à sa Maîtresse, 1572
(2) Rémi de Gourmont, Le latin mystique, Mercure de France, 1892, p.144.
(3) Paroles de la chanson Scarborough Fair 

Are you going to Scarborough Fair?/ Allez-vous à la foire de Scarborough ?
Parsley, sage, rosemary and thyme,/ Persil, sauge, romarin et thym,
Remember me to one who lives there,/ Parlez de moi à quelqu’un qui vit là-bas,
She once was a true love of mine./ Elle fut autrefois mon grand amour.

Tell her to make me a cambric shirt,/ Qu’elle me confectionne une chemise de batiste,
Parsley, sage, rosemary and thyme,/ Persil, sauge, romarin et thym,
Without no seam nor needle work,/ Sans couture ni travaux d’aiguille,
Then she’ll be a true love of mine./ Et là, elle sera mon grand amour.

Tell her to find me an acre of land,/ Qu’elle me trouve un acre de terre,
Parsley, sage, rosemary and thyme,Persil, sauge, romarin et thym,
Between the salt water and the sea strand,/ Entre l’eau salée et le rivage,
Then she’ll be a true love of mine./ Et là, elle sera mon grand amour.

Tell her to reap it with a sickle of leather,/ Qu’elle le moissonne avec une faucille de cuir,
Parsley, sage, rosemary and thyme,/ Persil, sauge, romarin et thym,
And to gather it all in a bunch of heather,/ Et lie sa moisson d’une brassée de bruyère,
Then she’ll be a true love of mine./ Et là, elle sera mon grand amour.

Are you going to Scarborough fair?/ Allez-vous à la foire de Scarborough ?
Parsley, sage, rosemary and thyme,/ Persil, sauge, romarin et thym,
Remember me to one who lives there,/ Parlez de moi à quelqu’un qui vit là-bas,
She once was a true love of mine./ Elle fut autrefois mon grand amour.

(4) Chateaubriand François-René (de), Oeuvres, Dufour, Mulat et Boulanger, Paris, 1852-1854, Vol. 4, p.69.
(5) Courtois Octavio, Thrésor où est amplement déclaré les vertus de la quinte-essence ou baulme de romarin et le moyen d’en user… recueilli par moy Octavio Courtois, opérateur et distillateur ordinaire de la Royne de France
(6) Dorveaux Paul, L’eau de la reine de Hongrie, in Bulletin de la Société d’histoire de la pharmacie, 6e année, N. 19, 1918. pp. 358-361. (p.359)