AIR, le recueil de 15 sonnets et cyanotypes à lire dans les champs

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 « Sentir la terre s’écouler entre ses doigts,

Le soleil vaincre le papier et la nature, 

Mêler sa respiration à l’ombelle mûre

Et plonger fermement dans l’azur devant soi. »

Recueil à emporter dans sa poche pour aller se promener dans les champs, livre à poser au fond d’un panier de jardin pour y presser des pensées, cet herbier-poème de 15 sonnets, écrit et conçu par la poétesse Gabrielle de Lassus Saint-Geniès, unit poésie, botanique et cyanotypes de l’artiste autour d’une méditation sur la nature humaine, entre terre et ciel, dans cet espace où naissent l’air et l’inspiration.

Écrit sans intelligence artificielle, il a été inspiré par l’exposition L’Herbier de l’Air présentée à la Médiathèque de Roanne du 12 décembre 2023 au 17 février 2024. Le tirage de cette édition originale aux Éditions Erick Bonnier est limité à 100 exemplaires numérotés et signés par l’artiste. Cet herbier de sonnets peut servir à presser des plantes.

AU LECTEUR (préface)

Écrit durant l’été 2023, ce recueil est né au hasard des champs ourlés de blés mûrs et des chemins de traverse, aux détours de la campagne et de l’inspiration. J’ai toujours cherché ce petit livre hybride, celui que l’on pourrait mettre dans sa poche, cet « ami » que l’on poserait dans un panier, que l’on glisserait contre soi pour accompagner promenades, pérégrinations et flâneries, saisons après saisons.

Cet ouvrage mêlerait textes et images : poésie, art, plantes et pensées. Il rappellerait sobrement par ses principes la nécessité de la poésie et de la création, avec cette simple familiarité que provoque l’intimité d’un livre dans lequel on puise une ou deux phrases qui nous suffisent comme un verre d’eau étanche la soif.

Il s’effeuillerait sous les doigts comme un herbier de poèmes que l’on consulte pour en vérifier un mot ou un spécimen. Il serait conçu en ouvrage que l’on peut lire et relire dans les vents et sous la pluie, ce type de livre que l’on est autorisé à corner, à parfumer, à souligner ou que l’on garde sans le personnaliser pour les puristes. Il ne craindrait pas les taches d’encre ni celles des pollens, ni la pointe des plumes, ni les dessins improvisés, ni les rivières d’aquarelles. Des insectes et des graines s’y égareraient peut-être, des bleuets ou des hellébores s’y presseraient sans doute.

Ce serait un livre du jour voué au soleil et un livre de la nuit dédié à la lune, entre rayons bleus et Pléiades.

Et de même que la ville n’est jamais loin des champs, il pourrait se lire sur les quais du métro, sous un arbre ou sur un banc public pour songer à la liberté des prairies sous les néons et les lampadaires, tel un songe de locus amoenus, lieu idyllique, au milieu d’un locus terribilis, lieu redoutable. 

Ce serait un livre de dernière minute, ces pages prises sur l’étagère que l’on pourrait toujours emporter avec soi quand on ne sait plus quoi lire. Comme l’AIR il se respirerait, il se chanterait, il serait vital. 

V

O

L

À ce livre, mon ami, mon rêveur des champs du monde ! 

Gabrielle de Lassus Saint-Geniès, été 2023

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