Thèse : La Figure Mariale dans les arts de l’Angleterre au XIXe siècle

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Résumé

Plus d’un siècle après la fin de l’époque victorienne, il est possible de poser un regard neuf sur l’iconographie féminine des arts britanniques de cette période en observant les représentations mariales qui y font éclosion. Le retour de la figure de la Vierge Marie en Angleterre est le fruit d’une problématique artistique, morale, sociale et historico-religieuse, que cette thèse s’efforce d’analyser. Elle s’attache à comprendre et à démontrer pourquoi et comment ce pays est passé de la quasi-inexistence, sinon d’une résistance à cette représentation en raison du contexte politico-religieux propre à la Grande-Bretagne, à une acceptation de celle-ci au cours du XIXe, siècle de l’éclectisme et de l’internationalisation. Cette thèse a pour ambition de défendre l’idée d’une Madone anglaise, méconnue mais réelle, en visant à établir le fait du revival marial au sein de la géographie culturelle britannique. Elle examine dans ce dessein l’influence de la Royal Academy, de l’Oxford Movement, du Catholic Revival, du Grand Tour, du Romantisme, du Gothic Revival, du mouvement Nazaréen, du mouvement Préraphaélite, de l’Orientalisme, de l’Aestheticism, du Symbolisme. Sont pris en considération les arts les plus divers : peinture, sculpture, architecture, musique, vitrail, gravure, art du livre, poésie, orfèvrerie, littérature, textile ou photographie. Ces représentations hétérodoxes s’entremêlent avec celles de la reine Victoria et celles de la femme anglaise, en offrant un phénomène unique de sacralisation iconographique, à savoir le culte des « Madones laïques » par le biais d’images d’inspiration explicitement mariale ou implicitement sacrée.

  • Soutenue par Gabrielle de Lassus Saint-Geniès, le 6 février 2013 en Sorbonne. Mention très honorable, avec les félicitations du jury.
  • http://www.theses.fr/s80337