« J’ai soif d’une gorgée de vérité » Narcisse et Goldmund : merveilleux livre qui m’avait été conseillé par un violoniste de Salzbourg il y a longtemps, que je n’avais jamais lu et sur lequel je suis retombée récemment en me…
« Comme un voyageur au milieu du désert, il avait un peu d’eau pour la soif et devait mesurer sa vie au nombre des gorgées.« Il n’y a pas de plaisir plus neuf et plus délicieux que de lire et relire un…
« C’était la plainte haute de l’être qui défaille au bord du vide pur » Une évasion de jeunesse Le titre du Rivage des Syrtes sonne à la fois comme un refus célèbre du Prix Goncourt et à la fois comme une mystérieuse romance…
Il y eut Dante et sa Divine Comédie au 14ème siècle. Il y eut Balzac et sa Comédie Humaine au 19ème siècle. Et il y eut Les Chants de Maldoror de Lautréamont, en 1869, véritable « Comédie Macabre » de l’Humanité. Visions infernales Le préambule rappelle au lecteur…
Éteignez le soleil et laissez-moi mourir Sous les froids coupants de la hache et de la pierre, Dans l’amère pauvreté fermez mes paupières Comme on cloue le linceul d’une aveugle martyre. Laissez regard de femme en tombe devenir Et que…
L’espagnol lusitanien Eugenio d’Ors (1881-1954) offre dans son livre Du Baroque une oeuvre originale qui a le talent de mêler un essai sur l’esthétique du Baroque avec une touche autobiographique, dans un style étincelant, savant et étrangement poétique. Dans une succession de…
Si dolce è il tormento est une chanson de Claudio Monteverdi (1567-1643) composée en 1624. Paroles en italien Si dolce è il tormento che in seno mi sta ch’io vivo contento per cruda beltà Nel ciel di belezza s’accresca fierezza…
Là-bas ! On commence ce livre au paradis, on le passe dans l’enfer et on le termine au purgatoire. Merci à celui qui se reconnaîtra de m’avoir fait découvert ce roman ensorcelant (c’est le cas de le dire !) L’intrigue est…
Encore merci à l’aimable amie qui m’a offert pour cadeau d’anniversaire Paris est une fête (titre original A moveable feast) d’Ernest Hemingway (1899-1961). Dans ce livre sobrement nostalgique, l’écrivain âgé se remémore la période parisienne de sa vie, durant les années 1920, au lendemain…
Une cheminée de glaçons Rien de tel que quelques pages d’Émaux et Camées de Théophile Gautier (1811-1872) pour se réchauffer (ou se refroidir!) en plein hiver au bord de l’âtre esthétique de ce cher poète qui aima la forme peut-être plus…
Partons dans le décor de ce vase Libatoire où périrent mille fleurs de lotus, Bien alignées des figures droites s’y casent Dans un carré champlevé de prunus. Une barque en céladon sur la panse Y fait glisser des dames en…
« Cet hameçon dans son cœur profondément enfoncé. » Une plume trempée dans un encrier-sablier Le Soulier de Satin ! Immense pièce à la lecture de laquelle on n’attelle pas la diligence de sa mémoire sans avoir le sentiment d’entrer…
« Au lieu d’être pendu chez leurs modèles, les portraits devraient aider leur propagande et porter leur image à la connaissance de ceux qui ne pourraient les approcher* » Anna de Noailles Introduction Quel honneur de pouvoir aujourd’hui, dans le salon du…
Ce petit ouvrage (1) permet au lecteur curieux de s’aventurer vers les brouillards anglais, et de découvrir la pensée du génial William Morris, écrivain, peintre, architecte, poète, décorateur, illustrateur, traducteur, infatigable artiste et intellectuel qui fut…
Qu’il est doux de demeurer là auprès de vous Tandis que le thé bleu des amants s’évapore, Sans autre souci que de vivre à vos genoux Et respirer votre cœur que mon cœur adore. Qu’il est vrai de rester contre…
Ô l’écueil de la rage et de la lassitude De ne savoir point la beauté de patienter ! Ô la langueur trouble qui fait trembler l’étude En épelant ses faiblesses indéterminées ! Le venin froid distille le sort noir de…
SOL ____________________________________ Doux coco amer, tes aigreurs ne me guérissent Du mal des mers d’Hawaï qui flamboie sous mon chœur, Sous la cordée s’écaillant de tes frissons lisses Rompant leur bois rose et noir aux doigts de douleurs. Ô Ukulélé…
Ton aveu déchirant m’a poignardée Comme une dague forgée de stupeur Fouillant de cris le gouffre de mon cœur Sans que je ne puisse l’en enlever. Les horizons ne m’inquiètent plus Ni la cruauté rongeant les humains, Seul, ton couteau…
Que veux-tu, toi qui tiens ce lys rouge dont je ne sais pas l’odeur des pétales ? De quoi donc est faite la couleur de ton pistil poudré par un scandale antique ? Orphée aux mains jointes, j’ai joué pour toi…
Je vous rends la fleur de souci qui s’est fanée, Je suis en grande mélancolie du malheur De n’avoir pas su vivante la conserver : Sonnent les fantômes du tocsin des douleurs. Clos à tout jamais les rideaux purs du…
Une mélodie pénètre l’ouïe De mon cœur sans que jamais je ne puisse L’empêcher de pourfendre là ma vie, Ni lui défendre de luire plus que vices. C’est vous qui la jouez, ô ménestrels Vagabonds des lauriers et des luths…
Ame et chair Encloses dans notre commun sommeil Nous nous écoutions rêver pensives, Riant d’avoir compagnie sans-pareille L’une comme mer, l’autre comme rive.
Perruches et perroquets de jade, Carpes rouges comme des poissons sanglants, Pivoines fripées de voluptés, Pinceaux en poils de panthères, Azuléjos fantasques, Table à opium laquée de dragons, Fontaine d’albâtre aux mousses indiennes, Coussins de faille aux franges d’orfroi, Cendriers…
Quand je serai bien vieille, au soir, à la chandelle, Assise auprès du feu, dévidant et filant, Dirai, chantant vos vers, tremblante en m’étonnant: Me célébriez-vous du temps que j’étais belle ? Lors, n’ayant eu ni servante ni damoiselle À demi…