Cliquez sur la vidéo ci-dessous pour entrer dans l’univers des cyanotypes !
« Quoi de plus mystique comme expérience que de travailler avec les Quatre Éléments pour partenaires artistiques : la Terre m’offre ses plantes, le Soleil me prête son Feu, l’Eau baigne mes épreuves et l’Air est le grand-maître du séchage ! Et que fait la main de la poétesse ? Elle ordonne, guide et soumet les éléments en leur obéissant. »
Gabrielle de Lassus Saint-Geniès, 2018
Histoire artistique
Gabrielle de Lassus Saint-Geniès se décrit comme poétesse de la lumière invisible et de ses reflets dans le monde visible par l’art, la nature et le verbe.
Son travail d’écriture et plastique s’oriente autour de la nature, de la botanique, des empreintes, des herbiers mémoriels et de la symbolique végétale dans une approche transdisciplinaire. Elle considère l’art de la botanique comme moyen d’expression passionnée de son observation du vivant qu’elle unit régulièrement à l’art du cyanotype. Ses tirages uniques – toujours bleus et blancs -, faits à partir de son herbier sans cesse enrichi, sont des méditations sur le cycle de la nature et le rythme de la vie dans toutes ses dimensions et ses questionnements : émerveillement, tragique, beauté, fugacité, mythologie, instant et métaphysique du bleu, mémoire, ductus, mystique végétale, destruction et déstructuration, forêt, poésie, écriture.
Cela l’a conduite à forger le concept de « synesthésie botanique » pour décrire ses expériences artistiques intimement liées à ses émotions et sensations face à l’aspect sublime du Cosmos contemplé, magnifié et mémorisé jour après jour.
Vous trouverez ci-dessus un diaporama mélangeant divers cyanotypes effectués par l’artiste. En cliquant sur les liens plus bas vous aurez accès aux séries ou expositions dont ils sont extraits.
Racines
Gabrielle de Lassus Saint-Geniès s’est intéressée à la technique du cyanotype durant l’été 2017 au cours de l’écriture de son premier roman historique, L’Anglaise d’Azur, consacré à la photographe et botaniste Anna Atkins (1799-1871). Sa première série expérimentale intitulée ‘Hortus Blues’ est constituée d’une centaine de cyanotypes botaniques. Elle poursuit plusieurs séries durant l’été 2018 qu’elle présente lors de l’exposition Herbier d’Azur à l’abbaye Saint-André de Villeneuve-Lez-Avignon du 1er mars au 28 avril 2019. Elle continue de créer dans son atelier d’Occitanie au gré de ses herbiers et de son inspiration et expose régulièrement ses œuvres.
La démarche artistique de Gabrielle de Lassus Saint-Geniès répond à plusieurs impératifs qui sont aussi « nécessité intérieure » : émerveillement botanique, méditation sur la bio-diversité, philosophie du bleu, observation du détail, réminiscences de fractales, poétique de l’écriture de la lumière, forêts, travail d’écho à l’œuvre d’Anna Atkins, rapports entre l’espace et le temps, conscient et inconscient, la nature et les éléments afin de ré-envisager le monde sous un aspect « fait de bleu mystique ».
Arboretum (série d’arbres qui murmurent – 2018/en cours)
Jardins de Dentelles (série de fabuleux textiles du temps passé -2018/en cours)
Hortus Deliciarum (série de constellations botaniques – 2018/en cours)
Variation de Plumes (série de plumes envolées – 2018/en cours)
Feuillages philosophiques (série de feuilles paradoxales – 2018/en cours)
Herbes des chemins et des champs (série de merveilles agrestes -2018/en cours)
Soliflores et Solifeuilles (série de tatouages botaniques -2018/en cours)
Jardins de Morphée (série du domaine mystérieux des songes – 2018/en cours)
Hortus Azureus (série de cyano-poèmes – été 2018)
Jardins de Pondichéry (série botanique de l’Inde du Sud – octobre 2018)
Abbaye Saint-André (série de Villeneuve-Lés-Avignon – février 2019)
La Chambre Bleue (série de papiers-peints imaginaires – mars 2019)
L’Herbier des Réminiscences (série des maisons d’écrivains – 2020)
Algae (série d’algues subtiles – 2020/en cours)
Sic itur ad astra (Triptyque en hommage au Liban – août 2020)
Flora amoris (Flore d’Amour – 2021)
Exposition à la Halle des Blancs Manteaux pour le Projet [102] (21 février – 1er mars 2022)
LA SOURCE Hedera helix, cyanotype en hommage à Ingres (2022)
LA VOIX D’ORPHÉE au Salon des Beaux Arts à l’Orangerie du Sénat (22 sept-4 oct 2022)
Exposition solo « L’HERBIER DE L’AIR » à la Médiathèque de Roanne (12 déc. 2023-17 fév. 2024)
Exposition « CRÉER AVEC LA NATURE » à la librairie Alain Brieux (27 janvier-10 février 2024)
Exposition « L’HERBIER DE LA VIERGE » au Sanctuaire de Lourdes (1er mai-31 août 2024)
etc.
Qu’est-ce qu’un cyanotype ?
Le cyanotype est une ancienne technique photographique inventée par le savant anglais John Herschel en 1841, à l’époque des premiers daguerréotypes. John Herschel enseigna sa méthode à Anna Atkins (1799-1871) qui demeure une des pionnières de cet art méconnu et rapidement délaissé au profit de la photographie en noir et blanc permise par l’emploi des sels d’argent.
Aujourd’hui considérée comme une technique de photographie alternative, la cyanographie est un art qui résulte d’une savante (al)chimie. Chaque cyanotype est une épreuve unique qui réagit à la lumière du soleil, en transformant le papier originel blanc en un bleu ‘cyan’ aux variations infinies, grâce à l’emploi de composés chimiques dont chaque feuille est imprégnée en quantité non polluante (ferricyanure de potassium et citrate d’ammonium ferrique). Après une étape de rinçage à l’eau, chaque épreuve devient comme un miracle de couleur en faisant apparaître des silhouettes blanches sur fond bleu de Prusse, bleu turquin, bleu ciel, bleu-paon, bleu de velours, bleu clair ou bleu nuit. Il s’agit donc de photogrammes qui gardent l’empreinte et le contour des objets, par exemple des plantes, des dentelles, des plumes, des textiles, etc. La couleur bleue se décline dans ses nuances azuréennes, selon des techniques très précises, uniques et personnelles propres à la singularité de l’artiste.
Vous voulez acquérir un/des cyanotypes ?
Chaque tirage est unique, personnel et inspiré ! Si vous souhaitez un (des) cyanotype(s) issu(s) des séries mises en ligne ou une oeuvre d’art sur-mesure, cliquez ici pour être redirigé sur la page « Achat ».
Conservation des cyanotypes
Le cyanotype résiste au temps à condition que l’on en prenne soin, comme toute oeuvre d’art photographique, donc fragile. C’est un objet rare d’art vivant qui continue de palpiter après sa création et de réagir en interaction avec son environnement (eau, air, lumière). Il se conserve dans un lieu sans humidité, à l’abri d’un cadre et de la lumière directe du soleil. Il peut être présenté, sous verre anti-UV de préférence, dans une pièce à température égale avec un éclairage modulé en évitant l’ensoleillement fréquent. Il peut être conservé dans un album d’art. Tout dépend du format choisi. Il est conseillé d’éviter l’accrochage mural direct sans aucune protection.
Le cyanotype est-il toujours bleu ?
Comme son nom l’indique, le cyanotype est une épreuve toujours de couleur bleue « cyan » en raison de la réaction chimique des produits employés. Il est possible de varier les couleurs en baignant les tirages dans des solutions qui les font virer en marron, vert ou violet mais ces procédés que nous avons testés n’ont pas retenu notre attention au profit du bleu original et originel.