Je vous rends la fleur de souci qui s’est fanée,
Je suis en grande mélancolie du malheur
De n’avoir pas su vivante la conserver :
Sonnent les fantômes du tocsin des douleurs.
Clos à tout jamais les rideaux purs du miroir,
Ma fenêtre joyeuse ne sourira plus
Tant que dureront les reflets durs du mouroir
Des absences où le silence a soudain chu.
Que je ne retienne rien des mondes appris !
Dans les bras épais de la mémoire éteinte
Endormez mon cœur à la berceuse d’oublis
Et dites que ci-git ma pensée défunte.
©Gabrielle de Lassus Saint-Geniès