Le Samedi 13 Mai 2023 a eu lieu le Baptême de la Rose Notre-Dame de Paris lors d’une navigation sur la Seine organisée par l’association Flèche des Muses, la Société des Amis de Notre-Dame de Paris et l’obtentrice de roses Aveline Gaujard.
UN HOMMAGE MARIAL
La rose a été très tôt liée à la Vierge Marie comme fleur symbolique de ses vertus et de sa beauté. C’est au Moyen Âge que se développe le culte de la Vierge notamment dans l’architecture des cathédrales. Le cœur de leurs célèbres rosaces est souvent orné de l’image de la Vierge à l’Enfant.
Le chapelet vient du terme « chapel » signifiant « chapeau » pour désigner les couronnes de roses fraîches dont les croyants coiffaient les statues de la Vierge. Peu à peu ces hommages de fleurs furent matérialisés par des grains placés sur un fil pour accompagner les Ave Maria. La récitation de tous les mystères engendre le « rosaire » par allusion à la multitude de prières offertes à Notre-Dame comme autant de roses. Le thème de la rose intimement associée à la Madone s’épanouit tout au long de l’histoire. Les Litanies de Lorette l’invoquent comme Rose Mystique (Rosa Mystica). À La Salette en 1846, la Vierge apparaît couronnée de roses et deux roses jaunes ornent ses pieds nus à Lourdes en 1858. En 2019, lors de l’incendie de Notre-Dame de Paris les deux rosaces du transept, chefs d’œuvre de l’art gothique, sont restées miraculeusement intactes.
UNE IDÉE NÉE DANS UN CARMEL FRANÇAIS ET CONFIÉE À L’OBTENTRICE DE ROSES AVELINE GAUJARD
C’est dans l’humilité d’un Carmel français qu’est née la lumineuse idée d’une rose dédiée à Notre-Dame de Paris. Puis, l’association Flèche des Muses a souhaité donner vie à ce projet. Elle a confié à l’obtentrice Aveline Gaujard le soin de créer cette rose tendre avec un magnifique bouton en forme de spirale dont le cœur délivre une fragrance fruitée et délicate. La création d’une rose est rythmée par le cycle de la nature qui nécessite patience et attention afin d’extraire le meilleur de la fleur. Il faut au minimum 5 années pour obtenir une nouvelle rose !
UN BAPTÊME AU CHAMPAGNE SELON LA TRADITION
Quand une nouvelle variété est mise sur le marché, on lui donne son nom ainsi qu’un parrain et une marraine qui l’arrosent de quelques gouttes de champagne lors du « baptême » de la rose.
Souhaitons maintenant à cette rose de porter son parfum dans le monde entier !
ACQUISITION DU ROSIER
Il est possible de faire l’acquisition de plants du rosier « Notre-Dame de Paris ». Il est vendu au prix de 30 euros l’unité via le formulaire de contact du site Roses-Gaujard. Une partie des recettes de la vente est retenue au profit de la Société des Amis de Notre-Dame de Paris et des actions qu’elle conduit.
LA SOCIÉTÉ DES AMIS DE NOTRE-DAME DE PARIS
Créée en 1939, la Société des amis de Notre-Dame de Paris prévoyait de fonder un musée sur l’histoire de Notre-Dame. Ce projet vit le jour entre les murs du bâtiment canonial, 10, rue du Cloître-Notre-Dame. Une collection importante de peintures, d’objets, d’estampes, de photographies et d’archives fut rassemblée pour y être présentée au public. La Société est aujourd’hui présidée par Jean-Michel Leniaud, directeur d’études à l’École pratique des hautes études et à l’École des chartes et directeur de l’École des chartes entre 2011 et 2016. L’incendie du 15 avril 2019 pose sous un jour nouveau la question du musée. La Société s’est fixée de « faire connaître et développer, en y intéressant ses adhérents, l’histoire de la cathédrale, la vie et toute manifestation culturelle qui peut s’y rattacher de près ou de loin, dans les domaines les plus larges, tant en France que dans l’espace international. » Elle organise chaque année, avec la participation de conservateurs, d’historiens et d’historiens d’art, plusieurs conférences illustrant le rayonnement culturel de la cathédrale Notre-Dame ainsi que des visites. Aujourd’hui, elle suit attentivement les conditions dans lesquelles se restaure la cathédrale depuis l’incendie. Elle poursuit le programme de mise en valeur de ses collections en s’engageant dans un ambitieux programme de restauration des peintures et en ayant accepté le dépôt de trois œuvres au musée Carnavalet. Elle poursuit plus que jamais son ambition initiale de parvenir à la création d’un musée Notre-Dame.