Avril à Nevers
(Poème de douze heures pour le Cartel de F.W.)
Ding
I
L’horloge d’or avait surpris Avril à Nevers
II
Sous les tilleuls du miroir aux heures vibratiles
III
Avril à Nevers, les nœuds de satin se dénouent
IV
Vif, le chat passe en griffant le cadran compulsif
V
Avril à Nevers, tu secoues l’étoile polaire
VI
En flocons de mica qui poudrent l’aiguille agile
VII
Malgré ton coeur s’énervant de ressorts et de clous
VIII
Non, jamais tu ne retiendras le temps élusif
IX
Les soupirs des tortues vagissent dans tes écailles
X
Et parfois ici quelqu’un vient, s’exclame et déraille:
XI
« Bonsoir, c’est encore vous Mademoiselle Hiver? »
XII
Et tu réponds: « Oui C’est Avril encore,
C’est Avril toujours à Nevers! »
Dong