La Belle est au Jardin d’Amour, un air d’antan adapté par Benjamin Britten

Vieille chanson populaire de France, « La Belle est au jardin d’Amour » a été réinterprétée par plusieurs compositeurs et chanteurs du XIXe et XXe siècle, parmi lesquels on trouve l’anglais Benjamin Britten (1913-1976). Il lui consacre une place dans son recueil « Folk Songs » constitué de plusieurs arrangements musicaux inspirés par des anciens airs d’Angleterre ou de France. « La Belle est au jardin d’Amour » fait partie du deuxième volume qui rassemble une série de chansons françaises comme une ronde médiévale modernisée grâce au piano de l’époque contemporaine. Elle figure aux côtés de La noël passée, Voici le printemps, Fileuse, Le roi s’en va-t’en en chasse, Il est quelqu’un sur terre, Eho ! Eho !, Quand j’étais chez mon père. La plupart sont anonymes, ce qui renforce le charme de ces chansons proches de la ritournelle. Le langage sans fioritures émeut par sa simplicité, fait sourire par sa facétie et étonne par sa noble simplicité.

Paroles de La belle est au jardin d’amour :

La belle est au jardin d’amour,
La belle est au jardin d’amour.
Il y a un mois ou cinq semaines.
Laridondon, laridondaine.

Son père la cherche partout,
Son père la cherche partout.
Son amoureux qui est en peine.
Laridondon, laridondaine.

« Berger, berger, n’as tu point vu,
Berger, berger, n’as tu point vu,
Passer ici celle que j’aime? »
Laridondon, laridondaine.

« Elle est là-bas dans ce vallon,
Elle est là-bas dans ce vallon,
À un oiseau conte ses peines. »
Laridondon, laridondaine.

La bel oiseau s’est envolé,
La bel oiseau s’est envolé,
Et le chagrin bien loin emmène.
Laridondon, laridondaine.

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Maître des Heures du Duc de Bourgogne, Arcita et Palemone observant Emilia dans son jardin, vers 1340-41, enluminure pour La Teseida de Boccace, Codex 2617 ©Vienne, Bibliothèque Nationale d’Autriche