Le parfum de la méditation et le parfum de la contemplation selon Saint François de Sales

Saint François de Sales par Nicolas-Guy Brenet (1728-1792), Musée du Château de Blois

Saint François de Sales par Nicolas-Guy Brenet (1728-1792), Musée du Château de Blois


« La méditation est semblable à celui qui odore l’oeillet, la rose, le romarin, le thym, le jasmin, le fleur d’orange, l’un après l’autre distinctement; mais la contemplation est pareille à celui qui odore l’eau de senteur composée de toutes ces fleurs; car celui-ci en un seul sentiment reçoit toutes les odeurs unies que l’autre avait senties divisées et séparées, et n’y a point de doute que cette unique odeur qui provient de la confusion de toutes ces senteurs ne soit, elle seule, plus suave et précieuse que les senteurs desquelles elle est composée, dorées séparément l’une après l’autre…Après que nous avons esmeu une grande quantité de diverses affections par la multitude des considérations dont la méditation est composée, nous assemblons enfin la vertu de toutes ces affections, lesquelles, de la confusion et mélange de leurs forces, font naître une certaine quinte essence d’affection, et d’affection plus active et puissante que toutes les affections desquelles elle procède: d’autant qu’encore qu’elle ne soit qu’une, elle comprend la vertu et propriété de toutes les autres, et se nomme affection contemplative. »

Saint François de Sales, Amour de Dieu, (liv.VI, chap.5)