Comment bouturer le Chlorophytum, plante-araignée ?

📌 S’il y a bien une plante à avoir chez soi, c’est l’amusant CHLOROPHYTON CHEVELU (Chlorophytum comosum) de l’auguste famille des Liliaceae selon la classification classique ou des Asparagaceae selon la classification phylogénétique, que l’on appelle aussi « Plante-Araignéee » (fig.1). Oui c’est une plante verte vue et revue…Oui elle hante les ronds-points parfois de mauvais goût…Mais si vous le mettez en voisinage avec d’autres végétaux de serre, alors la Cendrillon des ronds-points deviendra une star botanique. Vous pouvez bien sûr la cultiver de façon « classique », en suspension, pour la laisser tendre ses longs bras souples aux doigts verts rubannés de blanc comme une danseuse d’appartement (fig.2).

fig1 . Planche botanique de Chlorophytum comosum (Thunb.), J J.M. Wood, M.S. Evans, Natal Pl., vol. 3 : t. 279 (1898-1899) – Sources ©Plant Illustrations.
fig.2 Suspension végétale de Chlorophytum.

🕺 Personnellement, je l’appelle la plante PUNK 🧑‍🎤 avec ses longs feuilles panachées, ses hampes audacieuses, ses cheveux dressés. Un conseil : plantez-la en écoutant du Patti Smith ou du Lou Reed.🎸

DONC

1️⃣ C’est une plante qui se plaît à l’INTÉRIEUR comme à l’EXTÉRIEUR (à condition de l’abriter en cas de gel). 

2️⃣ Elle se MULTIPLIE rapidement en formant des stolons, ce qui vous permet de faire des boutures et d’avoir une série de pots très décoratifs.

3️⃣ Elle a besoin d’EAU mais ce n’est pas non plus une assoiffée fragile qui réclame un arrosoir tous les 1/4 d’heure, donc si vous ne l’arrosez pas pendant quelques jours elle survivra sans rancune grâce à ses racines charnues qui lui servent de gourdes pour survivre à la sécheresse. Ces dernières pourrissent même en cas d’excès d’arrosage.

4️⃣ C’est une plante que l’on dit DÉPOLLUANTE (je n’ai pas lu les études dessus mais je pars du principe qu’une plante a un pouvoir dépolluant pour le corps, l’âme et l’esprit quelle que soit son espèce !).

5️⃣ Elle se contente d’un ÉCLAIRAGE tamisé donc pas besoin d’une exposition très ensoleillée. 

Pour découvrir comment bouturer le CHLOROPHYTUM, suivez les étapes pas-à-pas ci-dessous. C’est très simple ! 

1. Vue d’ensemble d’un pied-mère de Chlorophytum. La plante-araignée lance des stolons au bout desquels on aperçoit des « bébés » qui sont les boutures qui nous intéressent.

2. Les jeunes pousses en l’air au bout des stolons n’ont qu’un rêve : chercher à raciner dans la terre. Elles vont pour se cela se diriger vers les pots alentour et lancer des racines en forant tout ce qu’elles peuvent trouver pour s’y installer. Nous allons donc les aider à grandir en les bouturant.

3. Donc, il s’agit de saisir délicatement une jeune pousse assez fournie et possédant un début de système racinaire. Vous la sectionnerez à la main d’un geste sec sans l’abîmer.
4. Vous tenez à présent la bouture dans vos mains, prête à être repiquée !

5. Ensuite, vous creusez un trou dans une terre meuble ou dans du terreau et vous installez la bouture confortablement dans son nouveau logis.

6. Recouvrez de terre (éventuellement additionnée d’un peu de sable), tassez et arrosez.

7. Recommencer avec d’autres boutures ! Les laisser grandir puis mettre en pot quand elles commencent à lancer leurs stolons.

Et voilà ! Simple non ! La nature est magnifique.

Exemple de suspensions dans un catalogue anglais de 1872. Il n’y a pas de chlorophytum mais on peut en imaginer aisément dedans ! (Sources : « Window gardening : devoted specially to the culture of flowers and ornamental plants for indoor use and parlor decoration » 1872, p.281)

©GLSG, le 11 novembre 2021