Daphné
« C’est moi Daphné ! J’ai fui ton bel amour vénal,
Préférant me tordre à la douleur du laurier,
Désirant en triste silence me figer,
Redoutant l’étreinte de tes mains animales. »
Apollon
« Que tes bras élevés se couvrent de ramures,
Que la sève de tes larmes coule en résine,
Sur l’écorce figée je graverai mon signe,
Ne pouvant recueillir de toi aucun fruit mûr. »
Daphné
« Par ta faute l’amour qui allait naître est mort,
Le cœur qui s’ouvrait s’est refermé, indocile ! »
Apollon
« Savais-tu que l’Amour est un art difficile ?
C’est en ta nature que l’on lira mon sort ».
©GLSG, 2004