Portraits à la Cour des Médicis (L’Oiseau-Lyre)

Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit) (1503-1572) / 1560, Huile sur bois, 59 x 46 cm Prague, Národní Galerie Photograph © National Gallery of Prague 2014

Portrait d’Eleonore de Tolède, Bronzino (Agnolo di Cosimo, dit)
(1503-1572) / 1560, Huile sur bois, 59×46 cm, Prague, Národní Galerie, © National Gallery of Prague

Poème-Souvenir de l’exposition
Florence, portraits à la Cour des Médicis au Musée Jacquemart-André

Des Anciens qui peuplaient les fresques florentines
Qui se souvient, qui les entend ?
Dépeins-les moi puisque l’oeil écoute,
Puisque je suis aveugle et sans lumière.

Décris-moi leurs visages d’émail,
Leurs doigts couleur de camée,
La lente lueur qui stagne dans leur pupille
Comme l’éclat fini posé par un pinceau lassé.

Trace en mon esprit leurs contours étreints
Pour que mon amour pour eux les ranime,
Faisant à dessein dans l’iconostase de l’âme
Un sanctuaire inviolable où l’or jette son grain d’encens.

Chevaliers, Dames, Condottiere,
Qu’ils demeurent tous fidèles à leurs portraits,
Droits dans l’art, plaidant la science de l’artiste
Qui, tordant les couleurs, en tire son geste parfait.

 

L’Oiseau-Lyre, 10 septembre 2015